Manifestation de masse dans les rues de Toulouse

332

On pourrait appeler ça une journée noire : trafic restreint, métro bondé au passage irrégulier et une immense foule sur le boulevard Lascrosses ; la manifestation prévue a mobilisé un grand nombre de syndicats et de salariés mécontents. Un bras de fer entre la rue et le gouvernement qui ne fait que commencer.


Ciel gris au dessus de la ville rose mais rien ne décourage les manifestants réunis entre Arnaud Bernard et Compans Cafarelli. Ces derniers attendent impatiemment le début de la marche qui les conduira jusqu’à François Verdier, au pied du Monument aux morts après un long parcours au cœur de la ville.

Tous les syndicats ont répondu présent et trônent au centre du boulevard Lascrosses. Au loin, les ballons et drapeaux aux couleurs vives flottent dans les airs tandis que chacun échange ses impressions sur la réforme. Entre distribution de paroles de chansons et autocollants fièrement déposés sur les poitrines, les manifestants sont bien déterminés à ne pas laisser le gouvernement agir seul. « Pour le retrait de la réforme », « ça commence à bien faire !», les diverses pancartes brandies par les salariés en colère parlent d’elles-mêmes, la réforme ne doit pas passer.

Près de 40 000 manifestants se sont donc retrouvés pour clamer haut et fort leur mécontentement. Un chiffre attendu par les syndicats qui affichaient de larges sourires face à une foule de personnes qui commençait à s’avancer en direction de l’avenue Paul Séjourné, drapeaux et banderoles en main.

Si cette journée semble placée sous le signe de la réussite côté manifestants, le plus dur reste à venir pour eux. Le Président Nicolas Sarkozy a rappelé dernièrement qu’il ne cèderait pas sur le passage de l’âge légal à 62 ans.

Caroline Piquet