Un petit garçon de 3 ans expulsé

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Interpellés le mardi 7 septembre à Toulouse, M. et Mme B. ainsi que leur petit garçon de trois ans ont été placés au centre de rétention de Cornebarrieu le jour même, le Préfet de la Haute-Garonne ayant pris à leur encontre une mesure de reconduite à la frontière.


Le jeudi 9 septembre, le juge des libertés et de la détention a estimé que le placement de l’enfant dans un espace privatif de liberté constitué un traitement inhumain et dégradant eu égard à la santé de ce dernier notamment au plan psychologique. Le parquet a décidé de faire appel de cette décision ce qui a pour conséquence de maintenir en rétention l’ensemble de la famille.

L’audience devant la Cour d’Appel de Toulouse s’est déroulée vendredi 10 septembre, et il a été décidé…d’attendre lundi matin avant de rendre une décision. Résultat : l’expulsion sera effective dans les jours à venir.

Rappelons que cette famille dispose d’un domicile fixe connu de l’administration et qu’elle pouvait attendre chez elle la décision que rendra la Cour d’appel Lundi.Il n’y avait donc aucune nécessité à ce que l’appel du parquet revête un caractère suspensif.

Les époux B. se sont mariés en Algérie sans le consentement de leurs familles respectives et se sont retrouvés dans une extrême précarité. Il y a quatre ans, ils décident de rejoindre la France espérant pouvoir y jouir librement de leur union. Leur enfant est né au mois de mai 2007 à Montreuil (93).

La semaine dernière, le petit garçon a rejoint les bancs de l’école Jules Julien à Toulouse pour la première fois de sa jeune existence. Aujourd’hui, il est enfermé derrière des barbelés.