Les dernières envolées d’Airbus

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Hier à l’aéroport Toulouse-Blagnac, le nouvel avion d’Airbus a pris son envol pendant près de 4 heures de test . 37 ans après le décollage du tout premier Airbus de Toulouse, le dernier-né est aujourd’hui un cargo, destiné au transport de marchandise. Une offre compétitive destinée aux transporteurs de fret, grâce à sa grande autonomie : jusqu’à 7,400 kilomètres de rayon d’action, chargé jusqu’à 69 tonnes. Cet appareil à la pointe est doté d’une carlingue parallèle à la piste pour faciliter le chargement, en réponse au 767-300F de Boeing qui lui parcourt 6.100km pour une charge de 186.880 kg.

Avec la remontée du marché du trafic aérien cargo, « c’est le bon avion, au bon moment » pour Patrick Piedrafita, responsable du Programme longs-courriers chez Airbus. L’entreprise estime à 1600 appareils la vente d’A330-200F d’ici les 20 prochaines années, dont le premier sera livré à l’été 2010 à la Compagnie Etihad Crystal Cargo, la branche fret d’Etihad Airways.

Une commande dans les temps qui tranche avec la récente commande d’avions militaires A400M tout juste annulée par l’Afrique du Sud en raison d’un retard du contrat. Retard qui s’accumulent depuis quelques années sur l’A400M notamment mais aussi sur l’A380. Une des possibles conséquences du sondage Gallup réalisé cet été auprès de 118.000 salariés du groupe EADS-Airbus-Eurocopter qui révélait une majorité des employés dits « désengagés »: 90% pour l’ensemble dont 30% « activement » désengagés chez Airbus . Pourtant, «Cette enquête n’est pas un baromètre social», avait commenté Thierry Baril, DRH d’Airbus. La direction du géant de l’aéronautique a encore d’autres envolées en perspective.

Anaïs Wahl