« La colère à l’hôpital Marchant est fondée ! »

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Depuis lundi 18 octobre, une partie du personnel de l’hôpital Marchant a planté des tentes Route d’Espagne. C’est autour d’un petit chapiteau blanc que les infirmiers, ambulanciers, aides soignants et des cadres se sont réunis pour faire entendre leurs revendications à la direction.


Cela fait aujourd’hui cinq jours que le personnel syndiqué se relaie 24/24h devant l’hôpital. Croissants, cafés et barbecue viennent réchauffer les mécontents qui maintiennent une présence en flux continu grâce à quelques tentes plantées ci et là. Une vingtaine de personnes étaient présentes ce matin, continuant d’installer des banderoles le long de la route d’Espagne. Le message est simple : « Sauvons l’hôpital public et la psychiatrie».

 

Au programme, des discussions et échanges rythment leurs journées comme leurs nuits, ce qui leurs ont permis d’affiner leurs nombreuses revendications : « Nous réclamons des embauches à hauteur des postes non pourvus, des moyens adaptés et ciblés pour le soin et une augmentation des effectifs soignants » nous explique Isabelle Morel, éducatrice spécialisée du service pédopsychiatrique. « C’est ras le bol général ! » ajoute Florian Bricaud, infirmier. En effet, la mobilisation est double : elle concerne autant le fonctionnement de l’hôpital Marchant que la réforme des retraites au niveau national et « nous n’allons rien lâcher ! » ajoute-t-il.

 

Parmi les contestataires, les étudiants ont eux aussi leur mot à dire. « Les jeunes stagiaires ne sont pas indemnisés, ne peuvent pas choisir leur affectation et ne sont pas bien pris en charge. » précise Marie Rajablat, infirmière du secteur psychiatrique. Toutefois, ces futurs professionnels ont plus de mal à rejoindre le mouvement, « à deux semaines des partiels, cela demande beaucoup d’organisation et de temps mais ils sont avec nous ! » ajoute-t-elle.


La mobilisation se veut donc complète et relativement réussie: ils ont fait le choix de se lancer dans une grève reconductible depuis lundi en espérant faire réagir la direction. Toutefois, ces derniers continuent à assurer un service minimum auprès des patients qui ne doivent pas être pénalisés.

 

 

Caroline Piquet