La contestation se durcit à l’hôpital Marchant

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Déjà trois semaines que le personnel soignant fait le pied de grue devant l’hôpital jours et nuits. Leur cheval de bataille? Obtenir de meilleures conditions de travail et engager des négociations avec la direction. Depuis hier, un bras de fer s’est engagé entre le personnel dirigeant et le personnel mécontent.

 

12h30: une centaine de personnes sont postées route d’Espagne, à l’entrée de l’hôpital. Des palettes de bois brûlent devant le chapiteau planté au bord de la route depuis le début du mouvement. Des aides soignants, des infirmiers, des étudiants de l’hôpital discutent, fument et partagent un verre en attendant les forces de l’ordre prévues à 13h.

 

En effet, hier soir la direction a menacé les manifestants d’appeler la police pour dissoudre le mouvement et déloger les mécontents. C’est donc avec détermination, qu’ils ont décidé d’organiser un rassemblement massif « pour montrer que les gens ici en ont marre de travailler comme ça et que la grève n’est pas terminée ! » s’exclame Marie Rajablat, infirmière du secteur psychiatrique. Afin de dissuader l’arrivée des forces de l’ordre, des étudiants du Mirail sont venus grossir les rangs du rassemblement.

 

13h00: Aucun camion de police en vue. Un des leaders du mouvement, infirmier à l’hôpital s’empare du mégaphone, monte sur une palette de bois et commence à galvaniser la foule. Il se réjouit de l’absence des policiers qui « n’ont pas osé venir », dit-il. Après un discours d’encouragement, place aux chansons avec pour refrain « nous ne bougerons pas! » .

 

Cet après-midi se tient une assemblée générale pour voter les décisions prises la veille avec l’ensemble du personnel soignant. Une autre manière encore de montrer à la direction qu’ils ne baisseront pas les bras, même si aucune négociation n’a eu lieu jusqu’à ce jour.

 

Caroline Piquet