Nos élus sanctionnés pour avoir séché l’Assemblée?

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Pierre Cohen et Brigitte Barèges, font l’école buissonnière. Photo / CTISuite à la polémique d’avril 2009, on a fait l’appel sur les bancs de l’Assemblée nationale : l’absentéisme de certains pourrait être puni. Le Collectif Regards Citoyens a notamment répertorié 2 de nos élus locaux, Pierre Cohen et Brigitte Barèges, qui auraient fait l’école buissonnière.

 

En 2009-2010, l’Assemblée Nationale applique son nouveau règlement : on trouve la menace de sanctions financières pour les députés insuffisamment présents en commission.

L’alinéa 4 de l’article 42, inséré le 13 mai 2009 par un amendement de Jean-Luc Warsmann, stipule : « Au-delà de deux absences mensuelles […], chaque absence d’un commissaire à une commission convoquée, en session ordinaire […] donne lieu à une retenue de 25 % sur le montant mensuel de son indemnité de fonction. » Les élus seraient pourtant devenus plus assidus selon le collectif Regards Citoyens, une association qui scrute et partage l’information politique simplifiée : de 2008 à 2009, ils seraient venus un mercredi sur deux au lieu d’un sur trois.

Au regard de  l’étude réalisée par le collectif avec l’aide de Nosdéputés.fr, 42 députés mériteraient d’être sanctionnés pour avoir séché l’Assemblée plus de 2 fois par mois.

Pierre Cohen, maire de Toulouse et député à la commission des affaires étrangères : il fait partie de ceux menacés de retenues sur leur salaire, pour 10 présences seulement en commission au cours des 12 derniers mois.

Quant à la la candidate UMP aux futures régionales, Brigitte Barèges, maire de Montauban, on pourrait aussi lui donner un « mauvais point ». Cette membre de la Commission des lois Constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la République n’aurait pas été assez assidue avec 4 présences et 3 absences dans les trois derniers mois.

Nos deux figures politiques locales ne feraient donc pas partie des meilleurs élèves de l’Assemblée Nationale : on pourrait leur retenir 353€ sur leur indemnité de fonction, une somme applicable à d’autres qui ferait économiser le Palais Bourbon.

Anaïs Wahl