En plein boom du web 2.0, l’entreprise Franco-danoise Atchik, implantée notamment à Toulouse, se charge de filtrer la Toile. Travaillant dans le marketing conversationnel, la firme s’est spécialisée dans la modération de sites internet, forums et autres blogs. En ligne de mire, propos diffamatoires, incitation à la haine et pédophilie.
Liberté d’expression versus respect d’autrui, ce qui peut être écrit ou non sur Internet a longtemps fait débat. Aujourd’hui, la question de la modération ne se pose plus. Le consensus est d’autant plus aisé après le reportage des Infiltrés diffusé sur France 2 qui avait dévoilé l’omniprésence des réseaux pédophiles sur Internet.
Pourtant, il n’est pas évident de gérer le contenu d’une page personnelle à l’heure où l’interactivité est légion. Un site doit comporter un forum, doit permettre aux visiteurs de pouvoir poster des commentaires pour surfer sur la vague de la participation.
Atchik a souhaité offrir ses services aux professionnels et aux particuliers pour leur garantir des contenus irréprochables. Bien entendu, cela passe par une veille permanente avec la modification ou la suppression des propos indélicats mais pas seulement. Les salariés assurent également une véritable formation des internautes. L’objectif de cette éducation : traiter le problème à sa source. Ainsi, les blogueurs au comportement incorrect se voient expliqués pourquoi il n’est pas possible de tout dire et en quoi cela peut causer un préjudice moral à autrui.
Forte de ses 10 ans d’expérience, l’entreprise embauche des modérateurs qualifiés et utilise des méthodes innovantes : en plus de la traditionnelle veille réalisée par ses employés, un filtrage automatique est effectué. Cette technique a valu à la société d’être finaliste aux Trophées Eco-Numériques de la Mêlée Numérique 2010. Résultat de cette finale le 28 avril.
Anaïs Michot
