Essence: la jauge au plus bas à Toulouse

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Image d’Illustration. Photo / CTILundi soir, 2 500 stations services sur les 13 000 que compte la France étaient fermées. Sur Toulouse, 9 stations sont recensées comme étant « à sec » sur le site carbeo.com.


Jusque là épargnée en comparaison des autres grandes villes de France, Toulouse commence à ressentir les blocages des différentes raffineries du pays. A la Croix de Pierre, au Pont des Demoiselles, sur le boulevard de Suisse ou l’avenue de Revel ne cherchez pas, les stations-services sont fermées.

Que les pompes appartiennent aux supermarchés ou à de grands groupes pétroliers comme Total, le manque d’essence et de gasoil touche tout le monde, sans vraiment de cohérence. La seule leçon que l’on peut tirer de cette sécheresse contrôlée, c’est qu’il ne faut pas se jeter sur les dernières réserves disponibles. Même si officiellement le gouvernement n’a pas encore décrété la pénurie, les consignes sont claires: s’approvisionner comme à l’accoutumée sinon quoi, cette disette arrivera plus rapidement.

Le gasoil est la denrée la plus rare en ce moment, et ce qui est rare est cher. En moyenne, le prix du litre revient ce matin à 1,22€ dans le département selon le site du ministère, contre 1,09€ il y a deux semaines, et  celui de l’essence ordinaire – sans plomb 95 – à 1,39€, contre 1,23€, alors que les intéressés avaient promis de ne pas profiter de cette mini-crise pour hausser leurs tarifs plus que de mesure.

Lundi soir, Michel-Edouard Leclerc, patron du groupe de supermarchés du même nom, avait déclaré sur BFM Radio que « sauf déblocage de la situation (…) il n’y aura plus d’essence [dans toutes ses stations du pays] avant la fin de la semaine ». Un scénario qui causerait sans nul doute, de graves dommages à l’économie française.


Walid Hamadi