3 questions à Pascal Papini, directeur pédagogique du conservatoire de Toulouse

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Après avoir dirigé le conservatoire de théâtre d’Avignon puis le centre dramatique de l’Océan Indien à la Réunion, Pascal Papini restructure le département théâtre de Toulouse depuis 2010. Un travail de fond qui a permis au conservatoire de théâtre de s’inscrire dans la continuité. Interview.

 

Toulouse infos : Quel cursus peuvent suivre les étudiants au conservatoire de théâtre de Toulouse ?

Pascal Papini : Notre but est d’accompagner les élèves du premier pas de théâtre jusqu’à l’insertion professionnelle. Il y a 5 niveaux d’études, le premier est ouvert à tous à partir de 15 ans, nous avons 60 élèves répartis sur 3 sites, au Grand-Rond, au Pavé et au Vent des Cygnes. Le deuxième cycle, qui se passe au conservatoire, est composé de 2 classes de 10 élèves. Le troisième est un peu différent car c’est un temps complet pendant 2 ans. On donne une formation complète avec des cours de chants, de danse, de théâtre en anglais, en espagnol et des cours de dramaturgie ajoutés aux projets personnels et collectif. Cette année on vient de lancer le cinquième niveau qui concerne des élèves expérimentés dans le cadre d’une année d’insertion professionnelle en partenariat avec les chantiers nomades.

TI : Qui sont les intervenants ?

PP : L’équipe est composée de professeurs permanents avec Gérard Pollet, Caroline Bertran-Hours, Francis Azéma et moi même. D’autres professeurs interviennent sur des spécificités en plus des professeurs réguliers comme en dramaturgie, en danse et en chant. On fait également intervenir des metteurs en scène, des chorégraphes, des auteurs comme Solange Oswald du groupe Merci. On collabore aussi avec des auteurs comme Matéi Visniec qui est un des auteurs francophones qui tourne le plus en Europe. On a travaillé également avec des artistes régionaux comme Gérard Besombes qui est intervenu pour un stage de clown. On alterne donc entre des intervenants régionaux, nationaux et internationaux.

TI : Quel est le Profil des élèves du conservatoire ?

PP : En premier cycle, ils viennent principalement de la région de Toulouse, ce sont pour certains des débutants mais il y a aussi des personnes qui ont une grosse pratique amateur. Avec 3 heures par semaine et vu leur jeune âge, ils sont logiquement toulousains ou de la grande banlieue. Pour le deuxième cycle, c’est un peu pareil et souvent ils font des études en parallèle. C’est à partir du troisième cycle que le conservatoire commence à attirer des gens hors région.

 

Propos recueillis par Pierre Jean Gonzalez