Un jeune artiste peintre toulousain expose à Londres

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Nicolas Borderies, artiste peintre toulousain de 31 ans, a été est sélectionné pour exposer une de ses toiles dans une galerie londonienne du 9 au 24 mai 2013. Son autoportrait a été nominé pour participer à l’exposition « SELF », organisée par la Royal Society Of Portrait Painters. Entretien avec Nicolas Borderies.

 

Toulouse Infos : Parlez-nous de votre parcours. Comment êtes-vous devenu un artiste peintre ?

Nicolas Borderies : Fier de mes racines toulousaines, je suis issu d’une famille modeste mais qui a toujours été fasciné par les artistes et la culture. J’ai depuis mon plus jeune âge aimé les arts et surtout la peinture. Vers 12 ans mes parents m’ont offert mon premier chevalet, des toiles et des tubes de peintures. A l’âge de l’adolescence, c’est au cours d’un voyage à New York que les paysages, l’architecture et les habitants de cette ville m’ont vraiment touché. J’ai eu le déclic, je voulais peindre le monde, les gens, les sentiments, la vie. 
Après une année de dessin à l’Art Students League de New York et mon bac en poche, je fréquente de 2001 à 2004 l’Académie de Dessin de Toulouse et j’obtiens, en parallèle, une maîtrise d’Arts Plastiques en 2007 à l’Université de Toulouse le Mirail. Pour moi j’avais enfin la légitimité nécessaire pour suivre ma passion et en faire un métier. Désormais je vis et j’expose dans la Ville Rose.

TI : Comment qualifieriez-vous vos œuvres ? Quelles sont vos inspirations ?

NB : Mes œuvres sont totalement réalistes, je cherche à représenter le réel. Je veux jeter sur ma toile le mouvement, la chaleur, les sentiments et les couleurs qui traversent mon esprit au moment de l’acte artistique. C’est presque charnel. C’est pour moi un besoin vital, une occasion de mettre de l’ordre dans mon esprit, donc dans ma vie. La peinture est une évidence.

Je m’inspire des paysages de mon enfance (Nicolas Borderies à vécu 10 ans dans la campagne midi-pyrénéenne), du ciel et de son bleu pastel, de Toulouse et de ses ruelles enivrantes, d’un enfant croisé dans une avenue ou même d’un couple sortant d’un cinéma. Chaque tableau développe alors son propre langage et devient une aventure, une histoire que l’on écrit au fur et à mesure… Mon autoportrait « Dans le miroir » en est le parfait exemple. J’ai cherché à me surprendre moi-même, à me découvrir. L’autoportrait est une invitation à connaître mon âme, à s’imprégner de ma peinture. Et c’est, pour moi, avec beaucoup de pudeur et d’excitation que le grand public aura l’occasion de se retrouver dans ce tableau.

TI : Comment votre peinture « Dans le miroir » a été sélectionnée pour l’exhibition « The Mall Galeries » à Londres ?

NB : J’ai choisi de présenter dans ce tableau plusieurs symboles de mon travail : ma peinture, ma personnalité et le miroir. Je me suis beaucoup analysé, et c’est intuitivement que j’ai peint cet autoportrait avec des couleurs à la fois ternes et vives, signes de ma personnalité complexe. C’est un émissaire de la galerie londonienne qui m’a approché, après avoir assisté à une précédente exposition de mes œuvres à Toulouse. J’étais fou de joie, c’était l’extase. Londres, la ville cosmopolite par excellence, m’accueillant en tant qu’artiste. Je suis fier et heureux, et c’est avec plein d’humilité que j’exposerai ma touche artistique au cours de cette exposition. J’apporterai à Londres, un peu de ma peinture et donc forcément un peu de Toulouse.

TI : Avez-vous des projets artistiques de prévues, des expositions ?

NB : Je serai présent au cours de l’exposition londonienne pour présenter et défendre mon œuvre, j’espère y remporter le grand prix. Fin mai, retour à Toulouse où je profiterai de ma famille et de la Ville Rose pour renouer avec les couleurs vives et les paysages printanier. Je continuerai avec de nombreuses expositions estivales et j’espère trouver rapidement une galerie permanente pour exposer mes œuvres et ma passion picturale à Toulouse.

 

Propos recueillis par Alexandre Blenzar