Moisson des Théâtres à Toulouse

439

Image d’Illustration. Photo / CTILes occasions de se divertir tout en se cultivant sont nombreuses dans la ville rose. De concerts en films et de musées en festivals, le public serait-il réticent à s’aventurer à voir des comédiens, sur scène, jouer du « théâââtre »?

 

Pourtant, du côté de cet art, Toulouse propose à la fois l’accessibilité, la diversité et la qualité, à des tarifs raisonnables. Un art qui tend à se décomplexer depuis plusieurs années, à s’ouvrir au-delà des préjugés, pour toucher tous les publics et pas seulement les spécialistes du genre.

La semaine dernière, les toulousains ont pu être conquis par la force des spectacles du Théâtre National de Toulouse : le québécois Wajdi Mouawad a lâché 4 pièces qui ont fait l’effet d’une bombe au public du TNT. Littoral, Incendies, Forêts et Ciels sont les 4 éléments d’une tétralogie qui sait emporter le spectateur dans les méandres d’histoires de famille dignes de la tragédie grecque, portées par une troupe d’acteurs marathoniens qui savent jouer juste les textes fleuves d’un auteur et metteur en scène qui semble bien mériter sa renommée internationale.

A chaque fois, l’attention du public est totalement captée  pendant 4h pour certains spectacles commeForêts, ou une journée entière samedi dernier pour enchaîner les 4 volets. La dernière représentation ce soir pour Ciels ce soir est complète, victime de son succès.

Les observateurs ont peut-être remarqué le chapiteau qui s’est érigé en face de la Daurade, sur le Port Viguerie.

C’est le Footsbarn qui présente dès ce soir son travail programmé par le Théâtre Garonne, dans la langue de Shakespeare. Avec la Compagnie des Fusains et le cirque Werdyn, la troupe du Footsbarn jouera Sorry! Le public est invité à plonger dans l’univers du clown et du théâtre, avec des animaux, en musique, pour un spectacle carnavalesque et fantasque.

Le seul risque à prendre : être étonné par un art vivant, nomade et festif. Pour toucher aux origines du spectacle itinérant sur tréteaux et répondre à la question « Combien de temps un clown pourrait-il rester en liberté »?

Pour les moins de 26 ans, la ville de Toulouse propose de nombreux avantages du côté culturel : au TNT, c’est 8 euros le spectacle, 6 euros au théâtre Garonne.

Des spectacles qui risquent de nourrir le spectateur de leur richesse sans les ruiner, et de les forcer à quitter leur manteau de préjugés!

Anaïs Wahl