Une bouffée d’art dans la ville

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Le musée des Abattoirs invite à découvrir l’oeuvre protéiforme de Miquel Barcelo. Photo / CTDRAu Capitole, dès ce soir, Trolls et lutins viennent dérider les toulousains. De l’autre côté de la Garonne, jusqu’en février, le musée des Abattoirs invite à découvrir l’oeuvre protéiforme de Miquel Barcelo.

 

La scène montée place du Capitole attend l’arrivée en fanfare de trolls et de lutins dès la nuit tombée. Ces amuseurs publics pour grands et petits seront là tout le week-end pour distraire la foule qui se pressera aux marchés de Noël. Spectacles, jongleries et pitreries pour faire entrer le citoyen fatigué d’acheter dans un univers plus gai. Pour rencontrer l’esprit de Noël, peut-être, ou développer l’imagination plutôt que la consommation. Le week-end du 19 et 20 décembre, les créatures défileront dans les rues du centre-ville.

Ailleurs dans la ville, pour ceux qui souhaitent se soustraire à la foule, existent des lieux plus calmes, conçus pour apporter un peu de culture artistique aux visiteurs et souffler.

Le centre d’art contemporain des Abattoirs propose diverses expositions phares aux toulousains, tout au long de l’année. Des parcours artistiques complets qui risquent de marquer l’esprit, ou de susciter des réactions face aux toiles, aux sculptures, ou aux installations. Ce qui attend le visiteur est d’ores et déjà visible à l’entrée du musée des Abattoirs. « Agoraphobia » ou le « colon rose » qui se trouvait sur l’esplanade a été remplacé par une autre sculpture, un éléphant en équilibre sur sa trompe. Cette œuvre est de Miquel Barceló, l’artiste actuellement exposé jusqu’au 28 février 2010.

L’artiste espagnol contemporain explore tous les langages plastiques, dans toutes les matières et les formes. Le titre « Barceló avant Barceló » annonce son travail de création, mis en avant ici. De l’art expérimental, certes, mais au travers d’une exposition organisée en 6 sections thématiques qui devraient satisfaire les goûts de tous. Le Bestiaire aborde les formes du monde animal avec un certain sourire, tandis que les autoportraits viennent décliner en peinture sa propre vision de l’art.

Le musée des Abattoirs, par le biais de l’exposition « Barceló avant Barceló », offre aux citadins un espace de calme et de culture à l’écart de l’agitation des rues commerçantes. Tous les premiers dimanches du mois, l’entrée est gratuite et le public plus dense.

Anaïs Wahl