Le Muséum n’arrête pas de pousser

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Le 18 novembre 2009, le Muséum de Toulouse a accueilli son 500.000ème visiteur. Photo / CMT Patrice NinLe 18 novembre 2009, le Muséum de Toulouse a accueilli son 500.000ème visiteur, le propulsant ainsi en 2ème place après celui de Paris, et prouve désormais son implantation dans le paysage culturel toulousain. Après 10 ans de travaux, le Muséum de Toulouse ne cesse de développer des projets et des innovations pour y explorer la « science et conscience du vivant » avec toujours plus d’étonnement.

 

La Biodiversité à l’honneur

Cette année 2010 promet également de nombreuses découvertes concoctées par l’équipe de ces chercheurs qui rendent la connaissance accessible à tous les curieux.

Tout d’abord c’est l’année internationale de la Biodiversité initiée par l’Assemblée Générale des Nations Unies : de nombreuses conférences devraient avoir lieu, sous un angle économique. Et le Muséum d’ironiser : « quelle horreur me direz-vous… la nature au service du capitalisme !!! Le Muséum aurait-il vendu son âme ? ». Le débat sera plutôt axé sur les échanges dans la nature, au sein des écosystèmes par exemple.

 

Tous au labo

De nouveaux espaces vont également ouvrir leurs portes, notamment le laboratoire. La grande nouveauté : pouvoir manipuler des pièces de musée avec les mains, faire tomber la barrière de la vitrine. Pour le prix d’une entrée normale, chacun pourra se transformer en apprenti-chercheur dès le 25 mars prochain et pénétrer dans le « labo » plein d’éprouvettes, de microscopes et d’ordinateurs pour découvrir de très près une des pièces uniques et représentatives des diverses collections.

 

Museum on line

Car le Muséum sait parler à l’âme d’explorateur propre aux enfants : les nouvelles générations adeptes d’internet peuvent ainsi découvrir ses collections en ligne. 100.000 euros par an sont consacrés à l’acquisition de nouvelles pièces aux dimensions historiques, patrimoniales, scientifiques ou même régionales, puisque la majorité du public afflue depuis Midi-Pyrénées. Si les deux fluorites de 25 kg trouvées dans la région ne sont pas encore visibles, de nombreuses pièces sont visibles sur le site internet. La modernité de l’interface sort le Musée d’histoire naturelle de la catégorie « vieux croulant » et l’inscrit à la page des réseaux sociaux, comme le prouve le concours annuel des photos de visiteurs Flickr.

 

L’art et la science

Pendant un an, des artistes ont pu s’inspirer des millions de pièces de collection du Muséum pour créer des œuvres contemporaines pas tout à fait fidèles à la nature. « Filicophytes, halogénures, échinodermes et autres artistes » est le titre intriguant de l’exposition qui se tient à l’espace Ecureuil mais aussi glissée dans les vitrines du Muséum, pour questionner avec un clin d’œil artistiques nos rapports avec la nature. Ce rapport à la science sous un angle différent pourrait donner envie aux amateurs d’art de se pencher sur le matériau brut, et vice-versa.

Anaïs Wahl