Une virée parisienne décevante pour Léa Fehner

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Image d’Illustration. Photo / CTI Régis BacheluDeux nominations mais pas de César pour « Qu’un seul tienne et les autres suivront ». La critique avait pourtant encensé le premier film de cette Toulousaine de 28 ans.


Sélectionné pour le César du meilleur premier film et pour celui du meilleur espoir féminin pour Pauline Etienne, « Qu’un seul tienne et les autres suivront » est rentré bredouille de Paris samedi soir. Mais Léa Fehner peut se consoler avec les deux récompenses déjà obtenues : le prix Michel d’Ornano 2009 et Louis-Delluc du premier film.

L’histoire entrelace les parcours de trois personnages, Stéphane (Reda Kateb), Zohra (Farida Rahouadj), Laure (Pauline Étienne), amenés à se retrouver le même jour au parloir d’une prison.

La réalisatrice n’est pas familière des cellules. Du moins, pas de l’intérieur. Lorsqu’elle était au Collège Emile Zola, elle voyait des femmes crier leur amour à leur mari dans la cour de la prison Saint Michel depuis les toits de la rue adjacente. Ces propos intimes tenus publiquement dans ces parloirs sauvages ont marqué l’adolescente qu’elle était. Une réflexion sur le décalage entre ceux qui délaissent les détenus et ceux qui se privent de leur liberté pour eux est à l’origine du projet.

Issue d’une famille de comédiens, Léa Fehner préfère le cinéma au théâtre. Après avoir fait Cinésup puis la Femis, elle parvient à signer rapidement avec une agence de production.

Le long métrage est actuellement projeté au cinéma ABC puis sera à l’affiche dès mercredi au Cratère. La cinéaste s’y rendra vendredi pour rencontrer le public. Elle sera présente le lendemain à un débat autour du film sur l’univers carcéral, accompagnée par l’acteur Réda Kateb au chapiteau de l’Agit d’Empalot. Ce quartier pourrait d’ailleurs servir de décor à son prochain film.


Anaïs Michot