Photo : Toulouse Infos
C’est une vraie tempête qui s’abat sur Météo France. En effet, la direction veut supprimer des postes d’ici 2022. Des centres départementaux vont fermer en Occitanie et certains prévisionnistes seront remplacés par des machines.
Cela pose à l’heure actuelle de nombreux problèmes en terme de sécurité comme d’économie. Au total, 500 postes vont disparaître à Météo France d’ici 2022, dont 90 dès cette année, sur un effectif total de 3 124 fonctionnaires. Ce sont des départs à la retraite non remplacés. Et ce sans compter qu’il y a déjà eu 700 réductions de postes dans le passé depuis 2008. Cela représente 1/6e de l’effectif.
Dans la région Occitanie, les centres d’Albi et de Blagnac sont menacés. Ces centres pourraient disparaître d’ici 5 ans. Selon la CGT, en 2011, Météo France comptait 108 centres départementaux, en 2016 il n’y en avait plus que 55.
Le météopole de Toulouse rassemble un tiers des effectifs de Météo France. La suppression de ces postes de proximité va aussi entraîner selon les syndicats l’extension géographique des missions des prévisionnistes et une perte de l’expertise locale.
Autre information, ce sont des machines qui prendront la place des prévisionnistes, alors que jusqu’à présent les prévisionnistes validaient et affinaient systématiquement les prévisions que celles-ci pouvaient effectuer. Ces réductions d’effectifs ont en tout cas des conséquences sur l’école nationale de la météorologie, basée à Toulouse. Il y a 20 ans encore, elle accueillait une centaine de personnes par promo, à présent c’est autour de 10 personnes par an pour les techniciens et 25 pour les ingénieurs.
De son côté, le PDG de Météo France a assuré au journal Le Monde qu’il n’y aura aucun départ forcé puisque le nombre de départs à la retraite sera plus important que le nombre de suppressions de postes.
Virginie Tsiao
