photo : toulouse infos
Samedi 20 janvier, le Muséum de Toulouse propose la projection de deux documentaires primés au 36e Festival international du cinéma ethnographique Jean Rouch 2017, qui rassemble anthropologues et réalisateurs internationaux.
A 14h30 : “La terre abandonnée” de Gilles Laurent – Belgique (2016) qui a obtenu la Mention spéciale du Jury
Dans la zone évacuée autour de la centrale nucléaire de Fukushima, 5 ans après la « catastrophe », quelques rares individus vivent sur cette terre brûlante de radiations. L’existence apparemment déraisonnable mais paisible de ces irréductibles nous rappelle qu’un bout de terre est, en dernier recours, notre lien le plus sûr au monde.
Né en Belgique en 1969, Gilles Laurent est décédé dans les attentats de Bruxelles le 22 mars 2016 à la station de métro Maelbeek alors qu’il finalisait son montage. Il n’est plus là pour en parler mais son film, lui, est là. Vivant. C’est la vie et rien d’autre qu’il met en scène sur cette terre de désolation.
A 16h : « Demain la Mer » de Katerina Suvorova – Kazakhstan, Allemagne (2016) – Prix Anthropologie et développement durable. La surexploitation des affluents de la mer d’Aral pour l’irrigation a conduit à son assèchement presque total. Les bateaux, autrefois essentiels à la prospérité économique, gisent dans le sable. Le désert de sel est un terrain hostile et inutilisable. Et pourtant, tous n’ont pas abandonné. Un agriculteur, une hydrobiologiste, quelques pirates aussi, espèrent que la mer peut renaître.
Un film joyeux : Katerina Suvorova, née en URSS, a grandi au Kazakhstan. Elle a étudié le cinéma à l’Académie des arts d’Almaty, puis à Moscou (High Courses of Scriptwriters and Film Directors) et à Los Angeles (Rogue Film School de Werner Herzog). Plusieurs de ses courts métrages ont été primés dans des festivals internationaux.
La rédaction
