AIRCHEO, festival du film archéologique de Toulouse

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AIRCHEO, festival du film archéologique de Toulouse

Airchéo, festival du film Archéologique de Toulouse, est né il y a vingt ans de la volonté de l’association Loisirs Arts Culture (LAC) du Comité d’Établissement AIRBUS Operations Toulouse, en partenariat avec le Musée Saint-Raymond, musée des Antiques de Toulouse, et le Service Régional de l’archéologie de la Direction régionale des affaires Culturelles d’Occitanie. Il inscrit ainsi cette année sa onzième biennale (1997-2017).

 

Les organisateurs proposent des séances de projection Salle Nougaro le vendredi 17 novembre et Salle du Sénéchal le samedi 18 novembre. Certains films sont suivis de débats avec, par exemple, le réalisateur Henri-Louis Poirier ou Jacques Jaubert, Conservateur Général du Patrimoine, au Service Régional de l’archéologie de Nouvelle Aquitaine.

 

Dix films, sélectionnés parmi une cinquantaine visionnés par le Comité de sélection, sont en compétition pour l’attribution du Prix du Public. Celui qui obtiendra le plus de suffrages sera récompensé par le Torque d’or.

 

Les films en compétition / Programme

Salle Nougaro Vendredi 17 à 20 h

Carnuntum, cité perdue des gladiateurs
Réalisation : Klaus T. Steindl et Klaus Feichtenberg
Production : Interspot, ORF
Autriche – 2015 – 52 mn
Des archéologues ont découvert toutes les traces d’une école de gladiateurs sur le site de Carnuntum, à 30 kilomètres de Vienne, en Autriche. Vieux de 1 700 ans et d’une superficie de 11 000 m2, ce lieu rempli de vestiges constitue une découverte unique au monde : hébergements, bains et zones d’entraînements sont identifiés.

 

L’île de Pâques : le grand tabou
Réalisation : Agnès Mollia et Thibaud Marchand
Production : Arte France, Tournez S’il Vous Plaît
France – 2016 – 26 mn
L’archéologue belge Nicolas Cauwe est parti, pendant 10 ans, à la découverte de cette île minuscule du Chili, 25 km de long, isolée dans le sud-est de l’océan Pacifique, à 3 500 km de toute terre habitée, pour rencontrer ces majestueuses statues de pierre dressées dos à la mer, représentant les ancêtres sacrés.
Depuis des décennies, le débat fait rage entre les scientifiques : catastrophe écologique ? Guerre fratricide devant des ressources qui s’épuisent ? La réalité est plus prosaïque : l’esclavage auquel seront soumis les derniers représentants de cette ancienne civilisation.
Nicolas Cauwe nous délivre sa conclusion après nous avoir fait parcourir les divers aspects de cette île au charme mystérieux certain.

 

Crépuscule néandertalien pour aube moderne
Réalisation : Rob Hope
Production : Y.N. Productions – Ville de Malataverne – Montagne TV
France – 2015 – 52 mn
Après vingt-trois années de recherche en moyenne vallée du Rhône, une série de découvertes inattendues vient bouleverser nos connaissances sur la Préhistoire du peuplement de l’Europe.
Qui était le peuple Néronien : une nouvelle société émergente néandertalienne ou la première expression connue à ce jour de l’homme moderne ? Nous suivons une équipe pluridisciplinaire du CNRS dirigée par Ludovic Slimak, membre permanent de l’Université Toulouse 2 Jean-Jaurès.
> Débat en présence du réalisateur Rob Hope.

Salle du sénéchal samedi 18 à 10 h

 

Pachacamac, la Lourdes préhispanique
Réalisation : Agnès Mollia et Thibaud Marchand
Production : Arte France, Tournez S’il vous Plaît
France – 2017 – 26 mn
Au Pérou, l’archéologue Peter Eeckhout, fouille chaque année depuis plus de vingt ans Pachacamac, situé en plein désert, à quelques dizaines de kilomètres au sud de Lima. Il a découvert que cet immense site sacré était, jusqu’à la période Inca, un site de pèlerinage comparable à celui qui existe à Lourdes aujourd’hui. Ce site a brutalement disparu au XVIe siècle dans des conditions énigmatiques, qu’il espère bien pouvoir éclaircir.

 

Expédition à Kimberley, les gardiens de l’art rupestre aborigène
Auteur/Réalisateur : Laurent Orluc
Production : TEOL Production
France – 2014 – 52 mn
Au nord de l’Australie, dans la région de Kimberley une équipe d’archéologues et d’anthropologues australiens accompagnée de membres de la communauté aborigène, vient de faire une incroyable découverte… Il s’agit de centaines de parois peintes et de milliers de motifs inconnus. Le plus incroyable, c’est l’âge supposé de ces peintures : 20 000 ans minimum, peut-être 40 000, 50 000 ? Ce qui en ferait les plus anciennes de l’humanité.

Pause méridienne. Reprise des projections à 14 h

 

Quand homo sapiens faisait son cinéma
Réalisation : Pascal Cuissot et Marc Azéma
Production : MC4, Arte France, Passé simple
France – 2014 – 52 mn
Ce film entraîne le spectateur à travers 20 000 ans d’art paléolithique à la recherche des premières traces du cinématographe. Proposition farfelue ? Pas du tout ! Une nouvelle lecture des peintures et des gravures des hommes des cavernes révèle l’existence de nombreux cas de décomposition du mouvement des animaux représentés sur les parois. Vers la fin du paléolithique un incroyable mécanisme d’animation fera même son apparition. Mais ce n’est pas tout. Les hommes des cavernes se sont même adonnés à la narration graphique : une manière de raconter des histoires avec sons et images, en immersion comme au cinéma.

 

Avignon, Le Pont retrouvé
Réalisation : Henri – Louis Poirier
Production : Py films
France – 2016 – 17 mn
À quoi pouvait bien ressembler le pont d’Avignon au Moyen Âge, lorsqu’il était entier et praticable ? C’est à cette question qu’une équipe de chercheurs a tenté de répondre en réalisant une reconstitution numérique historiquement fidèle du pont. Pendant quatre ans, architectes, historiens, géomorphologues et archéologues ont mené une véritable enquête scientifique afin de tenter de restituer l’aspect de ce célèbre édifice.
> Débat avec le réalisateur Henri-Louis Poirier.

 

Les pierres mystérieuses d’Hakkâri
Réalisation : Bahriye Kadadayi Dal
Production : Tarçin film
Turquie – 2014 – 40 mn
En 1998, treize stèles sont trouvées par hasard à Hakkâri, ville kurde située à la frontière de la Turquie, de l’Irak et de l’Iran. À quelle civilisation appartiennent-elles ? Que signifient leurs symboles ? Les réponses sont encore incomplètes. Comment interpréter les traces du passé ? Comment une nouvelle découverte change-t-elle la vision du passé ? Des ruines nestoriennes, des gravures rupestres sur le massif du Cilo et la rencontre avec les conteurs locaux (Dengbejs) récitant la vie des Begs de Hakkâri, autant de pistes qu’explore ce documentaire.

 

Sur nos traces : Le voyageur gallo-romain
Réalisation : Edmée Millot et Agnès Mollia présentée par
Nadia Cleitman
Coproduction : Arte France, Tournez S’il Vous Plaît,
Eleazar, Inrap
France – 2015 – 25 mn
Au travers de ce documentaire d’Arte dans la série Sur nos traces on découvre : les différents modes de transport terrestre d’un voyageur gallo-romain et son cheminement sur une voie romaine, notamment la station routière de la Mutatio Vanesia dans le Gers, plus particulièrement décrite en 333 de notre ère, par un des premiers chrétiens de Burdigala. Les transports fluviaux sont évoqués par la reconstitution d’un chaland.
Un exemplaire intact fut découvert dans le Rhône, à Arles. Les fouilles du port antique de Narbonne abordent la question des transports maritimes.

 

Néandertal à Bruniquel
Réalisation : Luc-Henri Fage
Coproduction : CNRS Images et Félis Production
France – 2014 – 7 mn 38
Un site exceptionnel découvert en 1990 par la société spéléo-archéologique de Caussade montre des structures aménagées à l’aide de 400 morceaux de stalagmites brisées et rangées.
Des spécialistes de diverses disciplines telles que : karstologie, géologie, spéléologie, archéogéologie, paléomagnétisme, paléontologie et bien sûr archéologie collaborent pour élucider ce mystère.
Ils sont aidés par les techniques modernes de datation à l’uranium/thorium, qui peut remonter jusqu’à 500 000 ans. Surprise, c’est bien Néandertal qui a réalisé cet aménagement et même un néandertalien très ancien, voire pré-néandertalien…
> Débat en présence de Jacques Jaubert, Professeur de préhistoire à l’université de Bordeaux 1-Sciences et Technologies, membre du laboratoire de recherche PACEA.

 

 

 

 

 

 

La rédaction