Divas D’orient a posé sa voix au patio du Metronum

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divas d’orient
photo : sandrine escot

A peine sur scène, le groupe Divas d’Orient impose d’emblée 2 voix féminines au diapason. Inès Bessaad et Suzanne Abdelhadi subliment le Oud de Lakhdar Hanou et le Kemençe (violon turc) de Raphael Sibertin-Blanc. Le quatuor nous fait voyager et remonter le temps à travers les voix de femmes qui ont posé les fondations de la musique orientale.

 

 

« Le projet Divas d’Orient fait référence aux divas d’Orient qui ont compté entre les années 30 et 70, des grandes chanteuses comme Oum Kalthoum, Fayrouz, ou bien Asmaha la sœur de Farid el Atrache», nous explique Lakhdar Houna, musicien, compositeur et porteur du projet Divas D’Orient.

 

En concert Lakhdar Hanou rythme la partition de l’ensemble, des respirations entre les chansons, le temps de présenter les morceaux à un public pas toujours aguerri. Un peu d’histoire, un peu de littérature et des anecdotes emballées avec beaucoup d’humour. « En visitant le musée Dalí à Figueras j’ai trouvé que la présence du guide et ses explications permettaient de mieux s’immerger dans l’histoire du peintre, c’est pourquoi j’aime bien remettre les morceaux que nous jouons dans leur contexte, en donnant quelques références culturelles », confirme le compositeur.

 

En écho le duo vocal féminin de Divas D’orient ne cesse d’ensorceler la soirée avec notamment une interprétation d’ Oum Kalthoum «  Gahnili chway  », littéralement « chante moi un peu ». « Avec Suzanne qui est Irakienne on travaille plus les chants du Moyen-Orient et avec Inés qui est Tunisienne on travaille les chants Maghrébins mais aussi Séfarades et Grecs. Ensuite il faut harmoniser leurs tonalités car leurs 2 voix sont complètements différentes », constate Lakhdar Hanou. Chanter un peu plus et encore c’est en tous les cas ce qu’a exprimé le public présent au patio du Metronum qui en redemandait même après le 3éme rappel.

 

Le 16 octobre à Alban Minville

Lakhdar Hanou à d’autres projets sur le feu, avec son ensemble il présentera son dernier opus « Ne fût-ce qu’en Chine » lors d’un concert au centre culturel d’Alban Minville. « C’est un projet encore plus fusion, on pousse les frontières de l’Orient vers l’Espagne et la Chine avec une guitare flamenco, un violoncelle et une cithare chinoise. On retrouvera les voix d’ Inés, de Suzanne et d’un autre chanteur qui s’incorpore dans ce collectif », détaille l’artiste. Pour appuyer l’élaboration de ses projets Lakhdar Hanou collabore au quotidien avec l’association CRICAO très active dans la promotion des cultures et des musiques du monde sur la ville rose.

 

 

CRICAO : http://cricao.org/

 

You tube : Lakhdar Hanou

 

 

 

Pierre Jean Gonzalez