Les Contes à la dérive de Clémence Cabrol

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Clémence Cabrol

Du haut de ses vingt-cinq ans Clémence Cabrol à des choses à dire. C’est l’écriture qui lui permet de s’exprimer. Etudiante en master de sciences politiques à l’université de droit et dotée d’une imagination débordante la jeune femme a écrit son premier recueil les Contes à la dérive, édité chez Amalthée.

 

C’est en sixième, lorsque sa prof de français fait écrire un conte à ses élèves que Clémence prend conscience que c’est par l’écriture, notamment par les contes qu’elle exprimera son talent. Quelques années plus tard, son imagination est si débordante qu’elle commence à écrire. « Dans les contes on y met ce qu’on veut, des choses surréalistes, il y a plus de liberté d’écriture. On peut faire parler un animal, inventer des objets qui n’existent pas. Il y a beaucoup moins de contraintes que pour un essai, un plaidoyer par exemple. Les contes sont aussi des moments d’évasion, pour l’auteur comme pour le lecteur. Le conte englobe un public hétérogène, les miens sont à lire à partir de 10 ans » explique la jeune auteure.

 

En effet les contes de Clémence ne sont pas à l’eau de rose, ils ne suivent pas le schéma classique de la princesse sauvée par le prince charmant. Elle donne cependant vie aux personnages de l’imaginaire collectif tels les trolls, ogres et fées par exemple. Extrêmement rigoureuse malgré cette liberté d’écriture Clémence puise dans son imagination tout en s’inspirant des injustices de ce monde qui l’entoure et dont elle fait partie. Les contes c’est sa façon à elle de pousser « une gueulante alternative » et de livrer ainsi des constats cuisants enrobés d’imaginaire. « Dans le conte Enlisée au lycée, je me suis largement inspirée du harcèlement scolaire par exemple, c’est un sujet très actuel et très inquiétant, je n’ai pas la prétention de vouloir donner des leçons mais plutôt d’apporter mon regard sur ce phénomène. C’est pour cela que mes contes ne s’adressent pas forcément aux enfants mais plutôt aux ados, à leurs parents et à tout un chacun. Dans Le fruit de sa méchanceté je traite des zones désertées par les médecins, par exemple, mais il y aussi un conte sur le royaume du chocolat » ajoute-t-elle. Lancée dans l’écriture, la jeune femme ne compte pas s’arrêter là et a déjà plusieurs projets en tête.

 

 

Le recueil de onze contes de quatre à douze pages est commercialisé en ligne par les éditions Amalthée, il également chez plusieurs distributeurs en ligne. Contes à la dérive, 13 € 80

 

 

Anna An Duigou