L’interdiction de la conférence de Farid Esack par le Capitole suscite une vive polémique

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photo/CTI

Suite à l’interdiction de la conférence de Farid Esack organisé par NPA 31 (Nouveau Parti Anticapitaliste) le mardi 31 mars à la salle Barcelone les élus de Toulouse vert Demain ne décolèrent pas et soutiennent NPA 31 car pour eux la liberté d’expression a été bafoué par Jean Luc Moudenc.

 

Depuis quelques jours le torchon brûle entre le Capitole et une partie de l’opposition sur le bien- fondé de l’interdiction de la conférence de Farid Esack. Militant anti-apartheid Farid Esack est professeur à l’université de Johannesburg et il devait intervenir dans le cadre de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions (BDS) sur le thème de « l’apartheid, de l’Afrique du sud à Israël ». Dans son communiqué de presse que nous avons publié sur toulouse infos le maire expliquait sa position « selon plusieurs informations, la Ville de Toulouse a appris que cette réunion serait co-organisée avec l’association Boycott – Désinvestissement – Sanctions (BDS France), dont plusieurs membres ont subi des condamnations pour discriminations et incitation à la haine raciale ». En réponse NPA 31 avait contre attaqué sur le même modèle, par voie de communiqué de presse en impliquant Jean-Luc Moudenc. « A chaque fois que des militants BDS ont été poursuivi pour discriminations et incitations à la haine raciale ils ont été acquittés par la justice. Mais peut-être le sait-il déjà cherchant uniquement à salir les militants de la cause palestinienne ». Dans la foulée Antoine Maurice président du groupe Toulouse vert Demain a tenu à donner la position de son groupe. «  Tout d’abord je tiens à préciser qu’en l’état des choses je ne sais pas si Mr Farid Esack ou certains militants de BDS ont été condamné pour discriminations et incitation à la haine raciale. Ce que ne j’accepte pas c’est que nous sommes en république et qu’il faut respecter la liberté d’expression et j’ajoute que le matin même du mardi 31 mars Mr Farid Esack avait pu s’exprimer à l’université Jean Jaurès sans aucun trouble à l’ordre public ».

 

Dieudonné et Zemmour en question

Pour les écologistes toulousains le Capitole fait dans le « deux poids deux mesures » en matière de liberté d’expression. « Pourquoi on n’a pas interdit à ce moment-là le spectacle de Dieudonné quand il s’est produit devant plus de 5000 personnes au zénith l’année passée. Quand Zemmour est intervenu dans cette méme salle Barcelone des troubles ont eu lieu et la majorité municipale n’a eu rien à redire, au contraire 2 des adjoints au maire étaient au premier rang pour l’applaudir », termine Antoine Maurice.

Pierre jean Gonzalez