Sénatoriales : la droite IN, Baylet OUT

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Jean-Michel Baylet à la tribune du Sénat. Une photo que l’on ne reverra plus. Photo / Crédit Sénat/Sonia Benromdhane

Ce dimanche, les 2 930 grands électeurs de Haute-Garonne ont été conviés à la préfecture pour élire les 5 sénateurs du département. Un scrutin qui a tourné à l’avantage de la droite et du centre qui obtiennent un 3e siège, au détriment de la gauche. Autre séisme, Jean-Michel Baylet, Sénateur inamovible du Tarn-et-Garonne, a été battu.

 

Ils étaient 2930, Députés, Sénateurs, Conseillers régionaux, Conseillers généraux et Délégués des conseils municipaux à être convoqués à la préfecture pour élire les 5 Sénateurs de Haute-Garonne. Et dans un contexte national difficile pour la gauche, qui a perdu de nombreux grands électeurs potentiels lors des dernières élections municipales (défaites notamment à Toulouse, Balma, Saint-Orens ou Cugnaux), la droite et le centre obtiennent trois postes. «Je suis très satisfait du résultat des élections sénatoriales, tant dans notre département qu’au plan national. L’obtention d’un troisième siège, avec l’élection de Pierre Médevielle, est un évènement historique pour le centre et la droite haut-garonnais. Dans une terre traditionnellement de Gauche, c’est la démonstration incontestable que le PS a perdu toute crédibilité au sein même de son propre électorat, après deux années et demie de Présidence Hollande », a lâché le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc quelques minutes après la proclamation des résultats. Alain Chatillon, maire de Revel, sera donc accompagné dans l’hémicycle par la conseillère municipale de Toulouse Brigitte Micouleau et Pierre Médevielle. À gauche, seul Claude Raynal représentera le PS puisque la seconde sur la liste, Françoise Laborde, est PRG.

Sur le reste de la région, la gauche perd 2 sièges supplémentaires. Un dans le Tarn suite à l’élection au premier tour de l’UDI Jean-Claude Luche et dans le Tarn-et-Garonne avec le divers droite François Bonhomme s’est imposé au second tour face à Jean-Michel Baylet. Un véritable séisme dans un département qu’il contrôle depuis de nombreuses années.

 

Jean-Michel Baylet détrôné

Sénateur de 1986 à 1988, puis sans discontinuer depuis 1995, le président du Conseil général du Tarn-et-Garonne et PDG de la Dépêche du Midi, Jean-Michel Baylet a été victime des divisions de son clan. En effet, le Sénateur, Yvon Collin, qui avait été élu à ses côtés en 2008, n’est plus PRG et a décidé de se présenter sous l’étiquette divers gauche. Le résultat d’une brouille entre les deux hommes qui coûte cher à Jean-Michel Baylet qui ne peut que constater l’élection de son ancien ami et qui doit disputer un second tour face à François Bonhomme (UMP), Jean-Louis Matharan (DVG) et Thierry Viallon (FN). Un tour supplémentaire qui va tourner à l’avantage du candidat UMP qui chasse le président du PRG du Sénat.

Alors qu’il réclamait, fin août, un ministère régalien dans le gouvernement Valls 2, Jean-Michel Baylet a, dans un premier temps, subi une fin de non-recevoir de François Hollande et vient de perdre son poste de Sénateur qu’il occupait depuis 1995. Toujours président du Conseil général du Tarn-et-Garonne, il va devoir défendre son poste en 2015 pour ne pas passer du podium des plus grands cumulards de France à celui des plus grands perdants de la présidence Hollande.

 

Guillaume Truilhé