Toulouse annonce la gratuité de ses musées le week-end

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Muséum d’Histoire naturelle de Toulouse. Photo / CMT Patrice Nin

Jean-Luc Moudenc s’y était engagé pendant la campagne des municipales, la gratuité des musées le week-end sera votée lundi 22 septembre. Cette mesure ne concerne que les Toulousains et les lieux sur lesquels « la mairie a un pouvoir d’action».

 

À partir du 27 septembre prochain, les musées municipaux de Toulouse seront gratuits les week-ends. « Nous optons pour la culture pour tous, ainsi que l’excellence pour tous », souligne le maire de Toulouse. « Les Toulousains, je pense, connaissent mal les musées de la ville. Peut-être un, ou deux, mais pas tous », regrette Jean-Luc Moudenc qui veut « donner l’appétit de la culture » aux Toulousains.

Présentée devant au Conseil municipal le lendemain de la journée du patrimoine, lundi 22 septembre, cette mesure sera réservée aux Toulousains munis de la carte pass « Muséelibre » délivrée dès le 23 septembre à l’Hôtel de Ville. Pour cela, une « photo d’identité et un certificat de logement » seront nécessaires. « Nous pensons à élargir l’accès aux habitants des communes proches de Toulouse », précise Pierre Esplugas, conseiller municipal délégué aux musées, « mais il faut penser au coût de ce dispositif ». Pour l’instant, la collectivité se charge de payer le manque à gagner des musées, évalué à 186 000 euros par an. Autre contrainte de la mesure, tous les musées ne sont pas vraiment compris dans le lot. « Seulement ceux où la mairie a un pouvoir d’action ainsi que trois emplacements historiques que sont la crypte archéologique de Saint-Pierre-des-Cuisines, l’ensemble conventuel des Jacobins et l’Amphithéâtre romain », explique Jean-Luc Moudenc. Les autres, comme le Musée des Abattoirs, restent payants.

 

« Faire preuve d’imagination pour les recettes »

Pour augmenter les recettes des musées et « éventuellement élargir leur gratuité aux habitants d’autres communes », Jean-Luc Moudenc souhaite « bâtir une stratégie de montée en puissance pour les boutiques ». « Il faut faire preuve d’imagination pour obtenir des recettes spontanées », ajoute-t-il. Le maire de Toulouse ne manque pas d’évoquer alors la situation financière déficitaire de la ville et déclare « que contrairement à la précédente municipalité en place, nous n’avons pas peur des initiatives privées ». C’est ainsi que pourra être envisagée une « extension du projet ». « Plus il y aura de monde, plus je serai ravi ! Et dans quelques années, si les recettes le permettent, nous repenserons aux limites de la mesure ».

 

Article de Nicolas Drusian